que la Société du Grand Paris a remis un mémoire, début
janvier, à la Commission d’enquête
en réponse aux observations émises par le public ;
les propositions alternatives à l’emplacement du puits 14
faites par les familles ont été étudiées et donnent lieu à « une réponse
argumentée à chacune d'entre elles » ;
la Commission rédige un rapport et des conclusions qui après
avoir été remis au Préfet de région et au Président du tribunal administratif
seront rendus public courant février ;
il nous sera alors loisible de prendre connaissances des
éléments de réponse de la Société du Grand Paris et de l’analyse de la
commission d’enquête.
Décryptage :
Les « réponses argumentées » laissent augurer un
refus de ces alternatives.
Ce courrier ne se place que sur le terrain de la procédure.
Aucun engagement, ni même aucune volonté de corriger la faute avérée qui a
présidé au choix de cet emplacement, ne sont affirmés.
Notre lettre ouverte à Monsieur le Maire de Vitry croise la
réponse à notre courrier du 24 novembre 2013, par Monsieur Leprêtre, adjoint chargé de l'urbanisme, au nom du
Maire.
En l’absence de réponse de la part de la Ville de Vitry,
nous décidons de nous rendre à la réception des vœux du Maire, le samedi 11
janvier, pour lui remettre une lettre ouverte en main propre.
Malheureusement cela n’a pas été possible.
Tout d'abord très avenant, Monsieur le Maire s’est
immédiatement rétracté dès que le Puits 14 a été évoqué, nous laissant face à
ses adjoints.
M. Kennedy, 1er adjoint, s'est montré tout à fait
amusé par cette agitation (pétition, envoi de mails, etc.), puisque personne
n’avait encore reçu d’avis
d’expropriation (!). Il a cependant enjoint M. Leprêtre, 5eme adjoint au maire,
responsable de l’urbanisme, à nous répondre par courrier dès le lundi matin.
Devant notre insistance à entendre laposition de la Ville sur ce problème, et redemander
son soutien, ce dernier a déclaré :
qu'on ne pouvait modifier la totalité d'un tracé de 32 kms
pour nous !
que des recherches de solutions alternatives étaient
toujours en cours
que le projet de métro n'était pas de la responsabilité de
la Ville
qu'il n'y avait rien à soutenir
En conclusion, nos questions sont indésirables et hors
sujet !
Même si la Mairie a délivré un permis
de construire (voir précédemment), sans vérifier sa
compatibilité avec le projet de métro ;
même si le conseil municipal a appprouvé le PLU inscrivant ces maisons au titre du
patrimoine bâti, sans vérifier sa compatibilité avec le projet de métro (voir précédemment)
Cette position stupéfiante, alors même que la Ville aurait
pu, au cours de la concertation qui a présidé au choix du tracé, se rendre
compte de l’erreur, nous désole profondément.
Nous envoyons, donc, par mail, la lettre ouverte
à Monsieur le Maire.
Datée du 3 janvier, nous recevons ce jour une réponse de
Monsieur FAVIER, Président du Conseil général du Val-de-Marne
C’est le premier retour de la part des pouvoirs publics et institutions
impliqués dans ce projet, et auxquels nous nous sommes systématiquement
adressés.
Ce courrier nous apprend que :
Moniseur FAVIER est à
l’écoute de la « préoccupation légitime » des familles concernées;
Ses
services ont été saisis pour « accompagner la Société du Grand Paris dans
la recherche d’une solution » ;
Il est admis que « bien
qu’elles soient limitées techniquement et réglementairement, des marges de
manœuvres existent quant au positionnement [du puits 14]. L’objectif de la
procédure d’enquête publique est d’ailleurs de permettre des ajustements du
projet au regard des observations exprimées » ;
et
est confirmé que « la Société du Grand Paris a cherché à implanter ces
ouvrages annexes sur des emprises publiques afin de minimiser l’impact sur le
foncier privé. C’est dans cette logique que l’implantation de l’ouvrage annexe
n°14 a été envisagée sur des parcelles identifiées, à tort, comme
publiques » ;
mais
seule une solution, considérée comme difficile mais possible, dans le fuseau de
50 m de part et d’autre du tracé, est envisagée ;
la question du Puits 14 a été
abordée lors du 10ème comité technique sur la gare
de Vitry-Centre, le 28 novembre dernier, qui réunissait la Société du Grand
Paris, la Ville de Vitry et le Conseil général ;
le
Conseil général y a fait une proposition d’emplacement, mais trop éloigné du
tracé ;
mais
Monsieur FAVIER affirme que « plusieurs autres scénarios alternatifs ont
été identifiés [dans le fuseau] et font actuellement l’objet d’études ».
Décryptage :
C’est
la première fois qu’un responsable nous répond et s'engage. Nous en remercions vivement
Monsieur FAVIER.
C’est
aussi la première fois que nous avons la confirmation, par écrit, de l’erreur.
C’est
enfin la première fois que l’on nous informe que la question a été concrètement
prise en compte par les instances compétentes.
Des
solutions alternatives existent, et sont à l’étude.
Mais
on nous les présente comme fragiles, difficiles à réaliser, incertaines.
Elles
sont en effet très limitées si l’on reste strictement dans le fuseau, comme
nous l’avions indiqué.
Ce
qui laisse persister la menace du maintien sur l’emplacement actuel,
mais le fuseau y est qualifié de « zone d’intervention
préférentielle »,
ce qui pourrait aussi laisser entendre que si la solution ne s’y trouve pas,
rien n’interdit de regarder au-delà.
« le Conseil général restera vigilant sur ce dossier,
de sorte à ce qu’une solution alternative optimale soit retenue pour
l’implantation de cet ouvrage annexe. », conlut Monsieur FAVIER.
Si nous nous réjouissons de l’intervention et de l’appui
manifeste du Conseil général du Val-de-Marne, nous nous étonnons du silence de la Ville de Vitry, pourtant directement impliquée dans la recherche d'une solution, et nous attendons encore la confirmation par la Société du Grand Paris de l' ABANDON
DÉFINITIF DE L’EMPLACEMENT PRÉVU DU PUITS 14, POUR UNE SOLUTION SANS
EXPROPRIATION D’HABITANTS NI DÉMOLITION DE PAVILLONS
À la suite de
l’Enquête publique, nous alertons toutes les autorités compétentes et
concernées, les élus et
personnalités :
la Ville, par un courrier à Monsieur le Maire datée du 24
novembre, et plusieurs demandes de rendez-vous par téléphone auprès de son
cabinet et du secrétariat de monsieur Leprêtre, adjoint au Maire, élu référent
du quartier, et chargé de l'urbanisme. En vain.
Monsieur Président du Conseil régional d'Ile de France le 28
novembre : aucune réponse
Madame la Ministre de l'Égalité des Territoires et du
Logement, le 9 décembre : aucune réponse
Monsieur le Préfet du Val-de-Marne : le courrier est
transmis pour attribution à la DRIEA (Direction régionale et
interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement)
Monsieur le Défenseur des droits : une réponse en
accusée réception
Monsieur le Vice-Président du Conseil d'Etat, et 2 copies
dans ses services : réponse en accusé de réception d'un des services
Monsieur le Président du Conseil Général du Val de Marne,
voir réponse
Monsieur Jean-Luc Laurent, député de la 10e circonscription de Vitry, est alerté
par mail le 7 janvier, nous le rencontrons aussi lors de la réception des vœux
du Maire le 11 janvier : sans réponse
Monsieur René Rouquet, député de la 9e circonscription de
Vitry : sans réponse
Le 12 décembre, pour voir à quoi ressemble une enquête parcellaire, nous nous rendons à la première phase de l'Enquête, qui concerne
les gares (une deuxième enquête parcellaire doit avoir lieu ultérieurement pour
le tunnel et les ouvrages annexes, dont le puits 14 fait partie).
La rencontre
fortuite avec la responsable du service foncier sera considérée ultérieurement,
dans la réponse au courrier du 24 novembre, par monsieur Leprêtre, comme équivalente
à un rendez-vous accordé par la Ville…
La commission d’enquête a été close le 18/11/13. Nous avons
donc consigné dans le cahier, et envoyé par courrier à M. Chaulet, président de
la Commission d'enquête, l’ensemble des erreurs qui apparaissent
dans le Dossier d'enquête publique, notre demande d’abandon de l’emplacement
prévu et des propositions alternatives, ne nécessitant ni expropriation
d’habitants, ni démolition de pavillons.
Nous avons obtenu l'assurance orale de M. Chaulet qu'une réserve serait émise par la Commission d'enquête au sujet de l'emplacement du Puits 14, à laquelle la Société du Grand Paris serait réglementairement tenue de répondre.. mais pas de résoudre...
Après la réunion publique, le 14 novembre à Noisy-le-Grand, un dialogue s'engage avec Mme COUX, directrice de projet à la Société du Grand Paris
Verbatim :
Mme Coux : on vous
promet une réponse là dessus...on recherche aussi un parc..on a aussi un parc
dans une résidence
I.D. : où ça ?
Mme Coux : Dans la
rue qu'on a repérée
I.D. : dans quelle rue ?
Mme Coux : Je ne
sais pas exactement ..qui c'est ...je n'ai pas la personne qui travaille sur ce
sujet...donc je ne peux pas vous mais
I.D. : Parce que à
distance de 800 m ...vous ne pouvez pas aller plus loin que ça...
Mme Coux : Non non non
mais dans la rue Camélinat...dans votre rue, oui. On a vu une parcelle dans une
résidence, une parcelle verte
M.D. : il y a un cèdre
du Liban protégé
Mme Coux : ah ben voilà oui... mais faut savoir
...c'est tellement dense que, soit on trouve...alors je vais regarder votre
proposition aussi parce qu'elle
peut être intéressante
I.D. : c'est un
terrain de la mairie, depuis 40 ans il est vide
Mme Coux : oui oui
d'accord, on va regarder parce que on a un fuseau, on ne se ballade pas comme
çà...il faut aussi qu'on vérifie que par ailleurs on ne puisse pas avoir d'autres
dégâts par ailleurs, d'autres contraintes, je vais quand même regarder. Nous on
regarde plutôt celle-là, je vous le dis tout de suite, c'est celle là qu'on
regarde en ce moment
I.D. : c'est absolument effrayant pour les
gens qui sont dessus parce qu'il y a tout un ensemble de logements aussi...
Mme Coux : oui mais au bout d' un moment, soit on fait sauter une
maison soit ...
I.D. : vous n'avez
pas 1600 m2 là ?
Mme Coux : Ah si , bien sûr que si, on a 1600 m2
là, bien sûr que si, ...la parcelle est vachement plus grande, ça se voit tout
de suite on voit tout de suite
I.D. : non mais là c'est
un bâtiment ... vous allez tout de suite voir que c'est pas possible..enfin
bon...
autre interlocuteur :
c'est lequel ? Celui là à l'angle
Mme Coux : c'est
lié à une résidence qui est tout
autour, tout autour là il y a un espace vert
I.D. : alors il y
a aussi un terrain pourri : ici c'est un terrain pollué ; on le sait
parce qu'il y a des agents
immobiliers qui nous le proposaient pour l'acheter. Ça ça fait 1000 m2, c'est
un terrain pollué, et là il y a une sente qui est probablement...[…]
Mme Coux : mais
c'est à qui ?
I.D. : C'est à un
privé
M.D. : mais c'est
inoccupé...
I.D. : ...c'est une ancienne,
M.D. : une
entreprise
I.D. : un ancien
bâtiment d'activités vous voyez, ils construisaient des fenêtres en
aluminium...ça c'est la rue du génie....Là on est en plein dans le faisceau,
c'est évident. Mais....nous, si vous voulez, on n'arrive pas à comprendre
pourquoi ces sondages qu'ont été fait ici, parce que on se trouvait à
côté ! si ils étaient faits ici, ils donneraient la même chose
Mme Coux : ben
oui, je pense....on est....probablement . Oui on n'est pas dans une zone où il
y a beaucoup de failles ou des choses comme ça, donc.....
I.D. : Donc
modifier, c'est pas...on peut dire incurver, je ne sais pas, on peut choisir la
terminologie qu'on veut, ça fait environ 70 m à partir du sondage pour poser un
truc ici. Là vous avez une parcelle qui fait 1500 m2, qu'on a identifiée, on a
demandé au cadastre, on s'est informé...on a fait toutes les démarches et là on
n'a pas encore fait mais je suis sûre que ça appartient à la mairie, parce que
elle s'est constituée des réserves foncières ….
Mme Coux :
écoutez, on va regarder ; ce
qu'il y a ...c'est pour ça que je... ne croyez pas qu'on prenne les choses à la
légère, c'est que instruire çà c'est pas en 5 mn...Moi j'ai un prestataire qui
vient de recevoir la ...on lui a demandé de travailler là-dessus, ils sont
allés sur place, donc ils sont en train d'instruire, on va lui faire instruire
ça ! Mais ça prend un peu de temps, en plus il faut que je revoie la mairie de
Vitry, que je cautionne ça avec eux, que je voie ce qu'il y a au PLU et après
je …..C'est pour ça que je ne peux pas vous donner une réponse tout de suite
I.D. : mais quand
vous nous donniez les contraintes qui étaient : distance de 800 m des
puits, dans le fuseau et terrains publics, y a pas, vous comprenez ?
Mme Coux : oui oui
non, mais après on fait sauter, ce qu'on achète nous c'est des terrains privés,
après
I.D. : si vous
élargissez en effet les possibles
Mme Coux :
notamment ça, c'est du privé mais on a ailleurs des ouvrages annexes pas que sur des terrains publics, j'ai des ouvrages annexes sur des parkings,
dans des jardins de résidences...ça fait pas plaisir aux gens mais
I.D. : alors il y
a quand même quelque chose qui nous inquiète dans votre réponse, c'est
compromis, vous avez parlé tout à l'heure de compromis, qu'est ce que vous
entendez par compromis, on va sans doute... on va travailler on va réfléchir
ensemble et on va arriver à un compromis. Qu'est ce que pourrait être un
compromis ?
Mme Coux : je ne
sais pas pourquoi j'ai dit ça, comment je l'ai dit dans ma phrase....je ne sais
pas..
I.D. : qu'est ce
que pourrait être un compromis ?
Mme Coux : Non
non, nous c'est assez euh......je
ne sais pas.... franchement je ne sais plus ce que j'ai dit tout à l'heure pourquoi j'ai parlé de compromis. Mais
le compromis, je pensais à cette parcelle sans doute ...parce que c'est à dire
que là on dégrade la vie des gens puisque si on leur met un parking, un puits dans leur jardin ...
I.D. : y a pas
d'accès
M.D. : en plus y a pas
d'accès parce que là en plus il est surélevé. Y a pas d'accès à la rue
[…]
Mme Coux : c'est
pas une bonne idée alors !
I.D. : non je ne
crois pas que ce soit une bonne idée : ça c'est vraiment un bâtiment
construit et là il y a le gros cèdre , et ça d'ailleurs c'est
inconstructible à cause du cèdre, parce que c'est un cèdre centenaire..
Mme Coux : hum et
de l'autre côté ?
I.D. : alors de
l'autre côté c'est construit, tout ça c'est construit !
Mme Coux : et là..là là il y a ...voyez c'est pas
plus grand que votre propriété ça ….nous on a besoin de …à terme ….bon,
non,vous vous connaissez mieux que moi , bon je ne peux parler de….Je sais que
mon bureau d'étude est allé voir
et il nous a dit que ce serait
peut-être possible
I.D. : je crois
pas, franchement
Mme Coux : en tous
cas, je vous remercie pour vos propositions parce qu'on va les regarder
I.D. : ça je vous dis
c'est un terrain pollué d'une entreprise..et puis ça c'est certainement des
terrains privés mais …....On est quand même un petit peu scandalisés en effet
quand il y a des terrains publics, malgré tout, d'une grande superficie, parce
que je vous dis, ça ça fait 1500 m2, vides depuis 40 ans , des générations
qui...
Mme Coux : mais
c'est parce que.....pourquoi vous êtes scandalisés ? parce que nous ce
qu'on voyait c'est que votre terrain, avant il y avait des locataires, ou il
n'y avait personne , c'est pour ça qu'on a pris votre terrain et le vôtre
I.D. : les
locataires c'est quelqu'un
Mme Coux : oui d'accord,
mais les locataires c'est pas...on peut les....c'est pas pareil que des
propriétaires, des locataires
R. : si mais quand même
ils sont locataires
Mme Coux : non
mais les propriétaires eux c'est autre chose, parce qu'un propriétaire, il s'engage dans la vie
B. : c'est l’État
qui a vendu
Mme Coux : oui
c'est vrai
B. : c'est l’État qui a
incité ses locataires à acheter, c'est pas tellement paradoxal
Mme Coux : c'est
vraiment …..dommage, c'est vraiment …
I.D. : c'est
l'erreur
Mme Coux : Ben nous, moi
je suis un petit peu....euh......oui...
I.D. : vous vous
êtes aussi victime de l'AFTRP
Mme Coux : oui je
me trouve dans une position difficile alors qu'on avait cru que c'étaient des parcelles d’État
I.D. : la mairie
non plus n'a pas fait son boulot en nous accordant un permis de construire
Mme Coux : ça ça
j'ai aussi du mal à comprendre
G.D. : je voudrais
revenir sur une chose ; c'est que vous n'avez pas exclu la possibilité
qu'on fasse une petite déviation, alors que vous l'aviez exclu auparavant
Mme Coux : non
c'est pas ça, en fera pas de petite déviation , c'est que si...
I.D. : Vous pouvez
peut être utiliser ça
Mme Coux : vous
savez, bon je n'ai pas le fuseau en tête...on n'a pas toujours les ouvrages
annexes, on peut par exemple avoir le tunnel ici et un ouvrage annexe ici, tout
en étant dans le fuseau...donc ici, moi ce terrain, si ça se trouve il est pas
si éloigné que ça. Ensuite si jamais on devait trouver une bonne solution, si
ça c'était une bonne solution, qu'elle soit ici par rapport à notre fuseau , je
veux dire en réponse à la commission d'enquête, elle en prendrait compte.
Voilà, donc je ne vais pas bouger mon tunnel forcément . Soit peut-être
éventuellement je peux le faire comme ça, soit éventuellement , toujours dans
le fuseau, et avoir un ouvrage annexe. C'est pour ça que je dis, il faut
trouver le bon....pour moi l'important c'est de trouver la parcelle !
G.D.: donc vous n'insistez
pas sur les 50 m finalement, vous pouvez mettre votre...en dehors des 50 m
Mme Coux : ça pour
un ouvrage annexe alors qu'il y a un gros problème, je pense que le commissaire
enquêteur sera le premier à dire qu'on a cherché une solution à un gros
problème
Mme Coux : là ce
soir je ne vous donne pas de réponse.... pourquoi je ne vous donne pas de
réponse, ce n'est pas parce que je n'ai pas envie de vous rassurer, c'est que
je n'ai pas envie de vous induire en erreur une deuxième fois, je souhaite le
faire, mais bon...
I.D. : ben oui
mais vous admettrez que jusqu'ici quand on nous a donné les conditions, c'est à
dire les conditions qui étaient exclusives l'une de l'autre on ne pouvait pas
rester dans le fuseau à une distance de 800 m des gares..
Mme Coux : la
distance de 800m elle est toujours à garder, c'est un décret de 2005
I.D. : oui, plus
..il y a trois choses impossibles, d'ailleurs vous le voyez bien ! Donc là
vous avez envisagé d'abord les terrains privés, pourquoi pas, celui-ci
honnêtement je crois que c'est..il faut vous rendre sur place pour voir..que
quelqu'un voie sur place mais je vous assure que
Mme Coux : ce n'est pas
moi qui le ferai mais c'est d'autres personnes
I.D. : mais ça, en
effet ce sont des terrains qui sont absolument pollués, qui sont invendables
parce qu'ils sont pollués, c'est un agent immobilier qui nous l'a dit, parce
qu'on voulait l'acheter avant d'acheter le nôtre, donc on est au courant et
puis là, il y a certainement un élargissement pour une sente qui devait ….parce
que tout ça c'était amené à …..
Mme Coux : bon
écoutez, moi ce soir je ne vais
pas pouvoir aller plus loin ce que je peux vous promettre, je sais que je suis
enregistrée, c'est de regarder les trois terrains que vous nous proposez ce soir
et , 1 2 3 , la sente, le terrain pollué , le 30 rue Berlioz et de vous faire
une réponse circonstanciée en espérant très honnêtement que ce soit qu'un de
ces terrains soit porteur d'une solution, sinon ben il faudra trouver autre chose et ...de toutes façons on
est obligés de trouver une solution sinon on ne fait pas le métro ; mais
je vous remercie pour votre recherche... ce que je voulais vous dire aussi
c'est qu'on va la chercher aussi avec la ville de vitry, parce que eux aussi il
faut qu'ils se …
I.D. bien sûr mais on a
quand même l'impression que depuis, enfin, en dehors de ça, vous n'avez pas
cherché vraiment à ...enfin nous ...il suffisait de voir le cadastre et puis de
demander à qui appartenait ….C'est quand même assez vite fait, quoi !
Mme Coux : oui
mais c'est derrière, ce que vous ne voyez pas c'est que derrière il y a une
recherche de parcelle d'une part et après il y a une recherche de positionner
le puits, de voir après ???….parce qu'un puits il doit pouvoir être connecté
au tunnel, tout ça, donc ça c'est un travail qui doit être fait par mon bureau
d'étude qui en ce moment a beaucoup d'autres choses à regarder aussi..mais on
le fera
I.D. : mais je peux vous
assurer que dans l'état actuel des choses, le puits il ne va pas dans la configuration
prévue parce que on ne peut pas mettre le puits sur nos terrains sans démolir
tout, et l'extension
Mme Coux : on est
d'accord, on est d'accord, au départ on avait bien l'intention de prendre
...votre terrain, de démolir et de mettre une grille et de laisser un des deux
pavillons
I.D. ; alors ça
c'est quand même contradictoire
M.D. : en contradiction
avec la mise en compatibilité du PLU, puisque dans le plan d'urbanisme il est
bien spécifié que les maisons restent intactes
Mme Coux : c'est là où il
y a, c'est là où je pense que je n'ai pas eu complète information au départ de
la ville de Vitry peut-être
I.D. : non mais là
c'est la ville de Vitry qui ne considère pas non plus que
M.D. : que vous
détruisez
G.D. : elle nous a donné
un permis de construire
M.D. : elle ne considère pas
que vous détruisez
Mme Coux : voilà
mais il y a eu sans doute des mauvaises euh...... des mauvaises communications,
en tous cas moi maintenant j'ai ce
dossier à instruire et je vais le faire et je rechercherai la solution qui
permette de sortir par le haut de ...
I.D. : en termes
de délai pour nous tranquilliser ; c'est à dire que nous quand on a fait
l'acquisition de ça et quand on a
fait une extension c'était pour être tranquilles pour pouvoir envisager
l'avenir. Là on est encore dans l'entre deux, c'est à dire qu'on ne sait pas encore si on va changer la
chaudière...on ne sait pas si on va planter des arbres....jusqu’à quand on
va...
Mme Coux : je
pense que le commissaire enquêteur va exiger une réponse de nous(inaudible)
c'est à dire qu'on doit faire un rapport …..
I.D. :.....donc à la fin
de la partie….??? on ne va pas attendre jusqu'à l'étude parcellaire....
Mme Coux : ça vous
mène à la semaine, je pense que vous aurez la totalité des réponses au premier
trimestre 2014, écrites, lues, etc.
le commissaire enquêteur m'a dit "vous ne pouvez pas répondre ce
soir" ; j'ai dit "non , ce ne serait pas sérieux de répondre à ces gens sans
que ce dossier soit vraiment instruit" et ça prend plus de temps, vous savez,
les ouvrages annexes....
I.D. : nous on
continue quand même la mobilisation parce que tant qu'on n'est
Mme Coux :
évidemment pour vous c'est la catastrophe
I.D. : c'est une
véritable catastrophe parce qu'on cherchait à être tranquilles et là on ouvre à
nouveau une incertitude qui est insupportable....
Décryptage
Mme
COUX ne connait pas bien la situation, en tout cas, pas les lieux.
Depuis
plus d'un mois, peu a été fait pour trouver une solution : uniquement un
repérage sur vue aérienne (tout le projet a été bâti sur vues aériennes !), qui
donne un résultat non viable (parc avec cèdre centenaire classé, et terrain
inaccessible car surélevé par rapport au niveau de la rue).
Sous
la pression, Mme COUX admet la possibilité d’un fléchissement du tracé dans les
limites du fuseau, et l’implantation d’un ouvrage annexe à distance, avec un
rameau.
Mme
COUX reconnaît l’erreur initiale (avoir cru que ces propriétés étaient
publiques, et incidemment que cette supposée opportunité foncière a déterminé
le tracé).
Mme
COUX reconnaît un cafouillage avec la Ville de Vitry.
Mme
COUX admet qu’il s’agit bien d’une catastrophe pour les victimes de ces erreurs.
Et
elle promet de "rechercher la solution qui permette de sortir par le haut".
Sans
s’engager à la trouver la solution, celle qui signifierait l’abandon de cet
emplacement !
N'est-ce pas pourtant un devoir que de réparer des erreurs qui mettent en jeu la vie de personnes dont le seul tord est de s'être engagé (dixit Mme COUX), à l'invitation de l'Etat, dans un choix de vie.
Une pétition est en ligne pour protester contre l’attitude de
la Société du Grand Paris qui reconnaît une erreur mais se refuse à s’engager
de la seule façon qui soit humainement acceptable : l’abandon de l’emplacement
projeté du Puits 14.